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Julie Arsenne

Magda Mokhbi
A la tête des Ateliers Marianne, elle œuvre pour l'insertion professionnelle et le réemploi, « Il faut lutter contre la surconsommation et valoriser le réemploi, auprès de tous les publics quelque soit leur statut social »

Encourager la culture du réemploi

Magda Mokhbi pratique l’achat de seconde main pour elle-même depuis ses années d’étudiante, « quand je n’avais pas d’argent », dit-elle : « je trouvais des vêtements de très bonne qualité, d’autres que je pouvais modifier, et c’est devenu chez moi une culture ». Une culture du réemploi qu’elle entend contribuer à encourager, et valoriser, pour des raisons sociales et environnementales. « Alors que le réemploi était autrefois considéré comme réservé aux pauvres, il devient tendance : les ressourceries accueillent de nombreux bobos et jeunes parents qui ont pris conscience de l’impact de leur consommation sur l’environnement ; c’est une culture que nous essayons aussi de transmettre à nos salariés en insertion professionnelle, qui, comme beaucoup de ceux qui ont des difficultés financières, auraient paradoxalement plutôt le réflexe d’aller acheter du neuf, pour se sentir intégrés à la société ».

Les ateliers marianne

Installés à Pont de Claix, les Ateliers Marianne, que dirige Magda Mokhbi depuis 1999, emploient des personnes en insertion professionnelle qui ont souvent traversé des périodes de chômage de longue durée. Avec un atelier couture, et un autre dédié au travail du bois, ils fabriquent du mobilier, des accessoires de déco et de mode, ainsi que des vêtements, à partir de matériaux issus de la récupération. Des créations à découvrir dans la boutique des Ateliers Marianne, place du 8 mai 1945 à Pont de Claix.