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© Sarah Tisseyre
Parce qu’il n’y a pas d’âge pour changer !
J'agis
Publié le 29/01/2022
Portrait de Noël Ozanne et Olivier Bouilliez, deux membres de la Fresque du Climat. Ils animaient ensemble ce vendredi 28 janvier des ateliers à l’Université Inter-Âges du Dauphiné sur le changement climatique. C’est tout un week-end d’animations que proposait l’association, avec une cinquantaine de Fresques du Climat organisées à Grenoble et alentours, dans le cadre de l’année Grenoble Capitale Verte de l’Europe.
En photo : Noël Ozanne (à gauche) et Olivier Bouilliez.
« Je cherchais un moyen d’expliquer le changement climatique, et ce jeu permet d’avoir des échanges bienveillants sur ces sujets autour lesquels on a habituellement du mal à rester calmes et objectifs ». C’est ainsi que Noël Ozanne explique son engagement au sein de l’association La Fresque du Climat.
A 78 ans, c’est un tout jeune « fresqueur » : il animait vendredi 28 janvier à l’Université Inter-Âges du Dauphiné à Grenoble sa troisième Fresque, du nom de ce jeu collaboratif qui permet de comprendre les rapports du GIEC et les enjeux du dérèglement climatique par liens de causes à effets.
« Personnellement, ajoute Noël Ozanne, je m’en veux aussi de ne pas avoir vu plus vite que notre planète Terre avait ses limites ». Cet ancien ingénieur chimiste a fait toute sa carrière dans les industries extractives de minerais : « la bauxite, dont on fait de l’aluminium, ou le zircon, que l’on transforme en zirconium, ce métal qui sert de base au gainage du combustible nucléaire », précise-t-il. Et d’ajouter : « à la retraite, j’ai eu le temps de réfléchir, et je n’étais plus prisonnier des pressions sociales ».
C’est aussi au début des années 2000 que son ami Olivier Bouilliez fait remonter sa prise de conscience. Ancien ingénieur en électronique, c’est lui qui a fait découvrir la Fresque du Climat à Noël Ozanne. Lui aussi animait ce vendredi un atelier. Au total, deux tablées de retraités s’affairaient à l’Université Inter-Âges du Dauphiné à replacer les 42 cartes de ce jeu dans le bon ordre, en partant d’une carte baptisée « activité humaine ».
Chez Olivier Bouilliez, c’est un rapport du WWF qui a créé un déclic. « C’est un chiffre qui m’a frappé à l’époque », explique-t-il, « la surface de terres nécessaires pour nourrir à l’année un Français », avant d’ajouter « et quand l’écologie vous prend, c’est comme une conversion ! ». A 67 ans aujourd’hui, ce Grenoblois fait aussi pousser quelques carottes et pommes de terre dans son jardin ; il se félicite surtout de produire un miel Made in Grenoble, du nom de "Gremiel", avec ses 4 ruches.
« On se rend compte qu’on se sent mieux quand on allège son empreinte sur la Terre », affirme Olivier Bouilliez, pour expliquer son engagement. « Et puis j’ai 3 enfants, 6 petits-enfants », ajoute-t-il, « et j’aimerais bien qu’ils puissent eux-mêmes avoir des petits-enfants ».