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Mathieu Nigay
A la découverte des métiers de la transition écologique à Alpexpo
J'agis
Publié le 24/06/2022
C’est une première pour Grenoble-Alpes Métropole. La Métro organise jeudi 23 et vendredi 24 juin un Forum des métiers de la transition écologique. Elle profite de l'année "Grenoble Capitale Verte de l'Europe" pour faire connaître et promouvoir les métiers de demain dans les énergies renouvelables et l’industrie, la mobilité durable, l’éco-rénovation des bâtiments, l’économie circulaire et la gestion des déchets, ou encore la filière bois, l’agriculture, et le traitement de l’eau.
Installateur photovoltaïque, monteur en rénovation d'ouvrages hydrauliques, ingénieur, chef de projet, chargé de mission sécurité et environnement, électrotechnicien.... Les offres d'emploi du job dating organisé au sein du Forum des métiers de la transition écologique de Grenoble-Alpes Métropole sont affichées sur des panneaux à Alpexpo. Schneider Electric, Phoenix Mobility, POMA, Ulisse Grenoble Solidarité, Waga Energy, le CEA et d'autres recrutent. Des grands groupes, comme des start-ups.
Sur le stand d' Hydrogen Refueling Solutions, un panneau proclame d'ailleurs : « Tu es prêt(e) à embarquer dans la Révolution de l'hydrogène ? Bienvenue chez HRS ». Un autre présente une trentaine de postes à pourvoir. Cette jeune entreprise qui fabrique des stations de ravitaillement pour véhicules à hydrogène est en forte croissance ; elle annonce un carnet de commandes multiplié par 4 en un an. Il est passé en gros de 17 à 70 millions d'euros entre avril 2021 et avril 2022. « Tous les constructeurs automobiles réfléchissent désormais au développement de véhicules à hydrogène », explique Mathilde Metiffiot, chargée de communication de HRS. « Nous recherchons notamment des ingénieurs spécialistes du froid, et des machines tournantes, qui ne sont pas des profils très répandus », précise à ses côtés Christel Emery, responsables RH de l'entreprise « et puis des tuyauteurs, monteurs, soudeurs, de plus en plus rares aussi parce que plus personne ne veut se salir les mains. Il y a un vrai problème d'orientation et de formation dans notre pays ». Un jeune homme vient de lui déposer son CV ; ça tombe bien, lui rêve de devenir soudeur.
« Il faut leur dire, que c'est un beau métier ! », lance de son côté Hugo Bonomi, employé à la Régie de l'Eau de Grenoble-Alpes Métropole. Ce métier, c'est celui de fontainier, chargé d'entretenir et exploiter le réseau d'eau potable. Alors que l'eau devient un bien de plus en plus précieux, il revient au fontainier de traquer les fuites pour éviter le gaspillage. « C'était l'une des missions des cantonniers dans les communes », explique le jeune homme, « mais depuis 2015, c'est une compétence qui revient à la Métropole ; nous avons de nombreux départs en retraite, et du mal à recruter ». En partenariat avec l'Institut des Métiers et des Techniques de Grenoble, un CAP « Agent de la qualité de l'eau » se met en place à l'automne prochain. « C'est une formation de 2 ans, pour 12 personnes, et nous avons déjà trouvé 12 entreprises désireuses de les accueillir en alternance ». Ne manquent plus que les 12 élèves, alors avis aux amateurs...
Un peu plus loin, Aplomb/Ecomat38 entend également créer une formation à l'automne. 770 heures pour devenir « Technicien Valoriste des Ressources du Bâtiment », l'un de ces nouveaux métiers appelés à se développer à mesure que le réemploi s'imposera dans tous les secteurs, y compris celui du bâtiment. Sur le stand de l'association, Augustine Bey se réjouit d'exercer depuis un an « un métier d'avenir, et de travailler pour une bonne cause » (voir ici son portrait).
A l'Institut de Formation du Vélo de Voiron, qui attend les visiteurs un peu plus loin, les cours proposés font déjà le plein. Lancé au départ pour former des moniteurs de VTT, BMX ou vélo de route, cet établissement a ouvert ces deux dernières années des formations de réparateur de cycles et même d'« Educateur mobilité à vélo ». Il s'agit d'encadrer ceux qui veulent se remettre en selle et apprendre à circuler à vélo en ville en toute sécurité. « La demande est forte, depuis le confinement », assurent les représentants de l'IFV présents à Alpexpo.
Anna, 30 ans, termine elle sa visite au Forum avec des idées de reconversion pour l'avenir. Architecte, elle a travaillé 3 ans, et souhaite se trouver un emploi plus manuel, et en lien direct avec la transition écologique. « Parce que c'est vital », dit la jeune femme « c'est le truc le plus important du moment non ? Pour mon avenir, et celui des autres ».