Actualités

Mathieu Nigay
Top départ du Sun Trip Alpes 2022, le rendez-vous des aventuriers à vélo solaire
Je rêve
Publié le 17/06/2022
Une quarantaine de vélos équipés de panneaux solaires a quitté Grenoble Capitale Verte de l’Europe 2022 ce 17 juin pour la 9ème édition du Sun Trip : une boucle de 2000 km à travers les Alpes et, plus qu'une course, une aventure solidaire
Certains ont installé leurs panneaux solaires sur des remorques, d'autres les ont placés en « toiture ». C'est une joyeuse bande de 40 cyclistes d'un nouveau genre qui a pris le départ de cette édition 2022 du Sun Trip. Cap sur Chambéry pour la première étape, puis ce seront 2000 km à parcourir et 5 pays à traverser ; un voyage pour (re)découvrir toute la beauté des Alpes.
Depuis la première édition de cette aventure à vélo solaire, certains sont allés jusqu'au Kazakhstan, en Turquie ou en Chine. Stéphane Bujadoux, 63 ans, en est à sa 5ème participation. « Grâce à nos panneaux photovoltaïques, lorsqu'il fait beau, on peut rouler indéfiniment avec une assistance électrique », souligne-t-il. Et c'est bien l'idée du Sun Trip : ne dépendre que de l'électricité produite par les panneaux solaires, même si chacun emporte avec soi un système de recharge de batterie sur secteur, en cas de panne ou de mauvais temps. « Avec ces vélos, on démontre que de nouvelles mobilités sont possibles », lance Florian Bailly, le créateur de la course, « c'est un véritable exemple d'écologie positive, qui rassemble et donne le sourire ».
Bruno et France, confortablement installés sur leurs tricycles, ne le démentiront pas. Jeunes retraités eux aussi, ils ont parcouru 8500 kms l'an dernier en 5 mois. Et c'est la mine réjouie qu'ils s'élancent pour cette nouvelle édition du Sun Trip, sur leurs montures où rien ne manque, pas même le fil pour faire sécher le linge.
Car chaque vélo est unique, bien souvent bricolé par son propriétaire. Les participants du Sun Trip, âgés de 20 à 74 ans, sont pour beaucoup amateurs d'innovation technologique. Victor-Emmanuel Gondras, ingénieur électronique venu de Lyon, a rajouté des moteurs, sur son vélo couché, et celui de Cécile, sa femme. Un boîtier leur permet aussi de mesurer en temps réel l'électricité produite par leurs panneaux solaires, et celle qu'ils consomment.
« Les vélos aujourd'hui sont bien plus performants que celui que je m'étais fait faire en 2010, pour me rendre au Japon », explique Florian Bailly. « A l'époque, je voulais faire le voyage en vélo électrique, mais je cherchais une solution pour traverser les grands déserts d'Asie Centrale sans brancher ma batterie sur le 220V », raconte le Savoyard. « En route, j'ai eu beaucoup de succès », se souvient-il encore, « les gens s'attroupaient autour de mon vélo, voyant sans doute en moi une double dose de liberté, la liberté de voyager, et la liberté énergétique ». Trois ans plus tard, il lançait le premier Sun Trip, pour transformer cette incroyable expérience individuelle en aventure collective.