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Mathieu Nigay

A Grenoble Capitale Verte de l’Europe 2022, un sommet de jeunes européens pour le climat

J'agis

Publié le 28/06/2022

Ils sont venus du Kosovo, du Portugal, d’Allemagne ou d’Estonie. Une vingtaine de nationalités sont représentées au Youth Greenoble Summit. Organisé par le réseau YEE (Youth and Environment Europe) et la Ville de Grenoble dans le cadre de l’année Grenoble Capitale Verte de l’Europe, ce sommet rassemble une soixantaine de jeunes européens au campus universitaire du 28 au 30 juin. Trois journées pour mieux se former aux enjeux de la transition écologique et aux stratégies de plaidoyer. Portraits de quelques-uns de ces jeunes engagés pour le climat.

Sarah Tisseyre

Lise Fortin, 22 ans, coordonne le Youth Greenoble Summit pour le réseau YEE - FRANCE

"Organiser ces rencontres de jeunes à Grenoble, Capitale Verte de l'Europe 2022, c'était tout un symbole. L'idée, c'est de donner aux jeunes les moyens d'agir, déjà, au niveau de leurs villes. Pendant ces trois jours, il s'agit pour eux de perfectionner leurs connaissances en matière de transition écologique, et de se former au plaidoyer local, d'apprendre à créer une campagne environnementale de A à Z (pour atteindre des objectifs tels que la piétonisation d'un quartier ou la création de pistes cyclables). C'est aussi l'occasion de s'inspirer les uns des autres. Personnellement, j'intégrerai le master Transition écologique des Villes à Sciences Po Paris à l'automne. Voilà un peu plus d'un an que j'ai décidé de m'engager, après avoir vu le documentaire « Désobeissant.es », sur la jeunesse mobilisée face à l'urgence climatique. Je me suis dit que je ne pouvais pas rester là rien faire. Et se mettre en mouvement, c'est un excellent remède à l'éco-anxiété, cette angoisse de plus en plus répandue parmi les jeunes. On s'aperçoit qu'on n'est pas seul à se battre pour un monde meilleur, c'est rassurant. En m'engageant, je me suis épanouie, j'ai gagné en confiance en moi. En fait, l'éco-anxiété est un moteur pour agir."

 

Mathieu Nigay
Maksim Gladostsuk, 27 ans, militant associatif – FINLANDE

"Je viens de Lahti, Capitale Verte de l'Europe 2021, où je travaille dans une association qui s'efforce de remettre en selle des jeunes sans emploi en leur proposant notamment des activités liées à l'environnement. Je crois beaucoup à l'idée qu'il faut amener chacun à améliorer son propre environnement par de petits gestes du quotidien. A Lahti, nous avons pris de l'avance par rapport au reste de la Finlande, dans la manière dont nous recyclons nos déchets, et dont nous avons dépollué notre lac par exemple. La ville vise la neutralité carbone d'ici 2025, et pour moi, venir ici, c'est aussi créer de nouveaux réseaux. C'est toujours utile de s'inspirer des autres, d'élargir son horizon, ses idées, d'autant qu'ici, tout le monde a le même objectif."

 

Mathieu Nigay
Johannes Emmanuel Allas et Anna Tammet, 19 ans chacun, étudiants – ESTONIE

"Nous sommes tous les deux déjà très engagés dans la vie de notre ville, Tallinn, la capitale de l'Estonie, et la prochaine Capitale Verte de l'Europe, en 2023. Nous avons été élus au Conseil de la Jeunesse de Tallinn, et à ce titre, nous participons au Conseil Municipal. C'est notre gouvernement qui nous a proposé de venir participer à ce sommet ; regardez, ils nous ont même fait des cartes de visite ! Nous ne sommes pas au parti vert estonien qui ne se préoccupe que d'écologie, mais au parti réformiste, et au parti centriste. Nous espérons repartir chez nous avec plus d'idées pour faire bouger les choses, introduire encore plus d'énergie verte par exemple, avec l'énergie solaire ou surtout éolienne."

 

Mathieu Nigay
Javahir Alakbarli, étudiante, 20 ans – AZERBAIDJAN

"Je peux participer à ce sommet car l'Azerbaïdjan est membre du Conseil de l'Europe. Et pour nous, c'est très important de venir s'inspirer de ce qui se fait ici. J'ai informé ma communauté sur Instagram, Twitter, et Facebook. Les réseaux sociaux sont un très bon moyen pour faire entendre notre voix, en Azerbaïdjan, depuis quelques années. Chez nous, il faut développer des projets liés à l'environnement, et je suis ici pour en apprendre plus sur les actions à mener et sur les moyens de créer une prise de conscience. Notre plus gros problème, c'est la voiture. L'Azerbaïdjan est un pays de pétrole. A Bakou, il y a des embouteillages énormes, et toute la journée ; chaque famille a deux ou trois grosses voitures, pas des petites comme chez vous. Il faut qu'on lance des campagnes de sensibilisation à l'environnement, et qu'on arrive par exemple à développer le vélo pour les trajets du quotidien !"

 

Mathieu Nigay

Anaïs Baillot, étudiante kinésithérapeute, 23 ans – FRANCE

"Je me suis inscrite au Youth Greenoble Summit un peu par hasard, en voyant une affiche dans la rue. J'ai déjà adopté des gestes du quotidien en faveur de la transition écologique : je me déplace en vélo à Grenoble, et je suis bien aidée pour ça par le réseau de pistes cyclables ; je suis très contente aussi qu'on ait maintenant à Grenoble, même dans les immeubles, une poubelle pour composter ses déchets alimentaires. Mais pour l'instant, je ne me suis pas engagée davantage. Simplement, ça me rend triste de voir que le désastre écologique s'installe, et que rien ne change. Ici, je vais peut-être comprendre ce qui bloque, et ce que je peux faire. Je pense que je quitterai ce sommet avec l'envie de faire plein de choses. C'est très inspirant de voir ces jeunes qui s'investissent."

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